Module 2 : LA SOCIÉTÉ CANADIENNE SOUS LE RÉGIME FRANÇAIS
Développement de la colonie canadienne du Saint-Laurent
Chapitre 3 : UN TERRITOIRE À PEUPLER ET À DÉVELOPPER p.112
INTRODUCTION :
. Quand une colonie est essentiellement une colonie-comptoir, son développement est limité à l'exploitation d'une richesse. Dans ce cas, le peuplement se fait très lentement parce qu'il ne constitue pas une priorité.
. Les colonisateurs souhaitent un développement diversifié de la vallée du Saint-Laurent et pour y arriver, une importante opération doit être mise en marche : le peuplement.
1. LE PEUPLEMENT p.114
A) LES PREMIÈRES FONDATIONS p.115
. les fourrures : motif d'ordre économique
- 1608 : Champlain fonde Québec : réseau de traite des fourrures puis préoccupation colonisatrice.
- 1634 : Champlain envoie Laviolette fonder Trois-Rivières pour se rapprocher des Amérindiens fournisseurs.
. la religion : motif d'ordre religieux
- 1642 : Paul de Chomedey de Maisonneuve fonde Ville-Marie (Montréal). Ville missionnaire située en plein pays iroquois. Motif religieux au début, Ville-Marie devient rapidement, à cause de son site, le principal poste de traite ainsi qu'un important poste militaire (rétrécissement du fleuve).
B) UN PEUPLEMENT TRÈS LENT p.119
. évolution de la population :
1608 : 29 hab., 1635 : 150 hab., 1641 : 500 hab., 1663 : 3035 hab. (Jean Talon), 1666 : 3200 hab.
. économie à base de fourrures : colonie-comptoir (poste de traite et coureurs des bois)
. colonie catholique : immigrants célibataires (missionnaires)
. des conditions difficiles : climat rigoureux
C) ESSOR DU PEUPLEMENT p.121
1) L'immigration : De 1663 (J. Talon) à 1670, environ 2 500 immigrants débarquent en Nouvelle-France.
Trois catégories d'immigrants :
a) Les filles du roi :
. Jeunes célibataires (750) pour assurer la reproduction dans la colonie.
b) Les soldats :
. Le régiment de Carignan-Salières (1 200 soldats) est envoyé par le roi pour défendre et pacifier le territoire menacé par les Iroquois.
. Environ 400 d'entre eux s'établissent dans la colonie après la pacification des Iroquois.
c) Les engagés :
. Les <<trente six mois>> sont transportés, logés, nourris, vêtus et assurés d'obtenir travail et salaire dès leur arrivée dans la colonie.
. Peu demeureront après la fin de leur contrat.
2) La natalité :
. Si l'immigration n'est pas un grand succès, la natalité, par contre provoque un accroissement sensible de la population.
. Taux de natalité = 16/1 000 hab., aujourd'hui = 1,5/1 000 hab.
. Entre 1681 et 1765, la population passe de 10 000 à 70 000 habitants.
1. Mariage forcé :
On pénalise les célibataires en les privant de permis de traite.
On impose une amende aux pères dont les fils de 20 ans et les filles de 16 ans sont encore célibataires.
2. Mariage précoces :
On donne des cadeaux aux jeunes qui se marient avant l'age limite.
3. Familles nombreuses :
On accorde des allocations et des privilèges aux parents de dix enfants et plus. Le 26e enfant obtient l'instruction gratuite.
4. Mariages entre Français et Amérindiennes :
On attribue une dot aux Amérindiennes.
Devoir: pp.112 à 125 # 1, 3, 8, 9, 10, 12 à 16
Devoir: C.Activités, page 38, no. 1, 3 et 4
2. LE SYSTÈME SEIGNEURIAL p.126
A) UN SYSTÈME HIÉRARCHISÉ p.127
. Comme en France, la société est hiérarchisée en Nouvelle-France.
- la colonie appartient au roi et est divisée en seigneuries.
- le roi distribue (par l'entremise de l'intendant) les seigneuries à des religieux, des explorateurs ou des militaires.
- le seigneur est propriétaire de la seigneurie qu'il divise en lots (censives ou fiefs).
- le seigneur attribue les censives (180 m. de largeur(3 arpents) × 1 800 m. de longueur (30 arpents))aux colons qui en font la demande (gratuitement).
- le censitaire est propriétaire d'une censive qu'il doit défricher et exploiter.
B) PEUPLEMENT ET AGRICULTURE p.127
Les deux objectifs du système seigneurial sont le peuplement et la colonisation agricole.
C) DE LONGS ET ÉTROITS RECTANGLES p. 129
D) SEIGNEURS ET CENSITAIRES p.131
Devoirs et droits du seigneur et des censitaires | ||||
Seigneur | Censitaire | |||
Devoirs | Droits | Devoirs | Droits | |
Concéder des terres | X | |||
Recevoir une terre | X | |||
Occuper et défricher une terre | X | |||
Faire construire un moulin | X | |||
Utiliser le moulin | X | |||
Percevoir le droit de mouture, le cens et les rentes | X | |||
Payer le droit de mouture, le cens et les rentes | X | |||
Réserver une terre pour la commune | X | |||
Utiliser la commune | X | |||
Imposer des corvées | X | |||
Exécuter les corvées | X |
Le régime seigneurial constitue donc un véritable système économique et social au sein duquel censitaires et seigneurs retirent certains avantages de leurs devoirs mutuels.
Devoir: C.Activités, page 42, no. 7, 9 et 10
3. L'ÉCONOMIE (tableau p.132)
Bilan de la diversification économique en Nouvelle-France en 1774
A) LA DIVERSIFICATION DE L'ÉCONOMIE p.133
Au début du 18e siècle, suite à la crise qui sévit dans le domaine de la fourrure, l'économie de la Nouvelle-France se diversifie et est en mesure de plus en plus de subvenir à ses propres besoins.
a) des industries variées un secteur secondaire diversifié :
- accroissement de la population = augmentation de la demande = augmentation et diversification de l'offre (produits).
- minoteries, brasseries, textile, abattoirs ...
b) le commerce intérieur et extérieur p.134
- 1735, première route carrossable entre Québec et Montréal.
- commerce triangulaire permet l'exportation aux Antilles des produits de la Nouvelle-France dont la France n'a pas besoin (mercantilisme)
c) un échec relatif : sa marche vers l'autosuffisance rencontre de nombreux obstacles.
- la politique mercantiliste, la colonie ne doit pas concurrencer la métropole;
- le manque de capitaux (schéma 2.40, p.135);
- le manque de main d'oeuvre spécialisée
- la concurrence des colonies anglaises dans le commerce avec les Antilles ;
- l'intérêt soutenu pour les fourrures, nuit à la diversification économique.
Devoirs: pp.126 à 135 # 18, 19, 21, 22, 24
Résumé :pp.138-139 étude